The Adventures of Diva Rachel: Léonie Tchatat et La Passerelle IDE: malentendus ou mensonges?

L’organisme La Passerelle a une description altruiste et noble sur son site web. À La Passerelle-I.D.É., notre mission est de promouvoir les talents francophones d’ici et d’ailleurs pour favoriser leur développement personnel et professionnel.Depuis 20 ans, la présidente Léonie Tchatat “aide” les francophones issus de l’immigration à se placer dans

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The Adventures of Diva Rachel: Le monde à l’envers : Quand l’Afrique vient à la rescousse de l’Occident #ymm

Il y a quelques semaines, des milliers ont fui la ville ouest-canadienne de Fort McMurray pour échapper aux feux de forêt. Les manchettes ont passé à autre chose, mais l’incendie fait toujours rage. Comme d’habitude, nos voisins du sud nous prêtent main forte pour atténuer une catastrophe naturelle exceptionnelle. Mis à part la relation bilatérale avec l’allié états-unien, les canadiens ne sont pas habitués à recevoir de l’aide internationale.
2016-05-30-1464633699-9692097-air_canada_africa_map.jpgSource: compte Twitter d’AirCanada

Le contingent de 300 pompiers africains, atterri à Edmonton ce weekend pour donner un coup de main aux pompiers canadiens, a fait sourciller plus d’un. Trois cents – c’est 100 pompiers de plus que les États-Unis nous ont envoyés pour lutter contre le feu de foret historique.

À l’heure actuelle, 2 267 pompiers œoeuvrent  en Alberta, ou arrivent sous peu. Plus de 300 de ces pompiers proviennent d’autres provinces. Presque 500 viennent de l’extérieur du Canada (298 pompiers en provenance d’Afrique du Sud et 199 des États-Unis). Ils ont à leur disposition  95 hélicoptères, 263 pièces d’équipement lourd et 24 avions-citernes. [source]

Lire le reste sur Huffington Post. 
 

L’Afrique du Sud: chef de file
Pendant que l’Alberta passe un mauvais quart d’heure, l’Afrique du Sud lui prête main forte. L’aide internationale nous vient sous forme de main-d’oeuvre, mais aussi dans le rehaussement des baromètres de progrès social pour les femmes et les minorités. Les Occidentaux discréditent souvent les  Africains comme «tous à l’envers» et «arriérés».  Ne serait-ce l’Occident qui traîne de la patte?  Working on Fire  nous prouve que l’Afrique a des leçons à nous offrir. Si seulement on s’ouvre l’esprit assez large pour les recevoir.

Upside down map from thiswayupafrica.co.za website

Ce blogue est apparu en anglais sur le Huffington Post Canada {inserer le lien}
The adventures of a Franco Ontarian Viz Min Woman in Ottawa.
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The Adventures of Diva Rachel: Marine Le Pen et les pleutres du Québec

Quand Radio-Canada convoque Marine Le Pen à un tête-à-tête télévisé, les yeux du Québec sont rivés sur l’entretien. Quelle que soit votre opinion sur «l’immigration massive», l’intégration à reculons ou le rêve (ou le cauchemar?) du multiculturalisme utopiste, Marine Le Pen vous offre un franc parlé sur un sujet à la fois ‘sensible’ et litigieux.  Le multiculturalisme et l’immigrantion font autant parler en Europe (Suède, Allemagne, Angleterre, Italie, Danemark, Belgique, etc.) qu’en Amérique du Nord. Le Québec, progressiste par excellence, est vétéran du sujet (la Commission Bouchard-Taylor 2007, la Charte des Valeurs 2013). Pourtant, les entrevues québécoises avec Mme Le Pen laissaient à désirer.

Marine Le Pen, présidente du Front national(FN) depuis 2011, mène le parti de droite – certains diront «d’extrême droite» – qu’a fondé son père. Le Pen 2.0 est à la fois plus raffinée et plus douce que son géniteur. Marine Le Pen, en “campagne de dédiabolisation” depuis son ascension à la tête du FN, ne préconise pas le racisme, ni la xénophobie à découvert. Elle est bien plus habile que ça.

Le Pen est semblablement venue au Canada pour avancer le dialogue binational et symétrique sur l’immigration, l’économie, la culture et leurs intersections souvent embrouillées. C’est un dialogue quasi-quotidien dans les cuisines, sur les campus, et dans les sous-sols d’église et de mosquée à travers le Québec:

  • Comment le Québec accueille-t-il les immigrants – pas dans l’illusion chimérique reprise par l’establishment toujours pressé d’étouffer de clore le débat, mais dans les faits?
  • Est-ce que et comment les immigrants s’intègrent-t-ils: Quebec vs France?
  • L’intégration des étrangers nouveaux arrivants et la «mosaïque multiculturelle» sont-ils contradictoires, voire incompatibles?
  • L’accès à l’emploi étant le véhiclue d’intégration par excellence, comment le nativisme (soit la discrimination basée sur le lieu de naissance) et la xénophobie se manifestent-t-ils dans l’octroi des emplois en France, au Québec et dans le Rest of Canada?
  • Comment le Canada, avare de fécondité domestique, peut-il foisonner son développement sans assimiler la main d’œuvre nécessaire à son épanouissement économique?
  • Et surtout, comment le dynamiques socioculturelle et économique du Québec se comparent-t-elles à celles de la mère patrie? Avons-nous des leçons à apprendre de l’ancien colonisateur gaulois ou de Madame Le Pen elle-même?
  • Enfin, les québécois confondent-ils la confrontation avec Marine Le Pen et la confrontation de la xénophobie made-in-Québec?

Voilà un survol des questions qui auraient dû animer un dialogue sobre et intelligent entre Marine Le Pen et les élites médiatiques du Québec.

Malheureusement, une peur bleue paralyse les pleutres: à peu près personne n’a eu la sagesse d’aborder Mme LePen avec des statistiques et des constatations factuelles quand à l’apport de l’immigrationau sein de la Belle Province. En absence de débat public, l’ignorance généralisée se propage comme un cancer. Les médias du QC ont tous manqué à leur devoir d’éclairer les ignares avec les faits empiriques et de mettre un terme aux faussetés sur les effets négatifs (et positifs) de l’immigration. On dirait parfois que les journalistes eux mêmes ne maîtrisent pas le dossier: Anne-Marie Dussault semble faire l’amalgame entre nativisme et racisme (minute 16:00). Étonnamment, c’est Le Pen qui tente de la corriger! Pire encore: l’absence de dialogue cède la place aux mythes, aux mensonges et à l’imaginaire malicieux des démagogues qui occupent à eux seuls le débat public.

La symétrie se dessine
Il n’y a pas si longtemps que les politiciens fédéraux et provinciaux envisageaient des programmes d’immigration qui voilaient à peine les hégémonies ethnique et raciale qui, certes,se rapprochent de celle de Mme Le Pen et qui résument la pensée de milliers de citoyens canadiens:

Décidément, le malaise par rapport à l’immigration et les communautés culturelles précède de loin la visite de Marine Le Pen.

Les politiciens ont beau casser du sucre sur le dos de Mme Le Pen, mais elle dit parfois tout haut ce qu’ils disent en sourdine laissent échapper avant de ‘clarifier leur propos‘ xénophobes. En la chassant, plusieurs se félicitent d’avoir anéanti l’intolérance. Le Pen nous a quittés mais la xénophobie généralisée est toujours là.

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The Adventures of Diva Rachel: Le blackface et d’autres maux franco-québécois

Je me souviens… du blackface à Brathwaite

La parodie que Normand Brathwaite a joué en blackface lors du dernier Bye-Bye à l’antenne de Radio-Canada a créé beaucoup d’émoi… Dans la plus récente tentative d’épuration des origines racistes du blackface que nous offre La Presse, le professeur de dramaturgie au Conservatoire d’art dramatique de Montréal Gilbert Turp entame son argumentaire en précisant que le mot « blackface » n’existe pas en français. Forcément, mot étranger égal culture étrangère. Après avoir ainsi établi les assises d’une logique boiteuse, Turp largue un faux débat qui traduit son ignorance générale sur la pratique qui a bel et bien sa place dans l’histoire du Québec.

Dans sa lancée révisionniste, Turp décide de rebaptiser le blackface, pratique où un acteur se beurre la face en noir pour incarner un personnage de race noire. Il invente un terme franco-québécois pour designer la pratique théâtrale qui existe au Québec depuis plus de 100 ans.

Si on suit son raisonnement, le cul-de-sac culturel québécois est imperméable aux influences étrangères: ni les mots étrangers, ni les résidus de la culture américaine ne passent.

Ben coudonc! C’est-tu une joke? Comment une personne comme M. Turp qui gagne sa vie en s’abreuvant de la culture du peuple peut-il montrer une telle ignorance face à la fluidité des tendances culturelles?

Les mots étrangers couramment utilisés au Canada-français, tels boycotter, marketing, bashing (comme dans «Québec-bashing»), font partie intégrales du lexique québécois depuis belle lurette. Certes, seuls les anglophobes endurcis refusent d’accepter que ces mots portent la même signification à l’étranger qu’au Québec.

Dans une autre tentative d’épuration, la directrice artistique du Théâtre du Rideau Vert Denise Filiatrault se défendait après l’affaire Subban/blackface 2015:

«Écoutez, ce n’était pas un blackface, a-t-elle déclaré à La Presse. […] J’ai 60 ans de carrière. J’ai été la première à engager un Noir à la télévision.»

Effectivement, Filiatrault octroie une job à un jeune Norman Brathwaite en 1979-80. « Chez Denise » est la première émission de télévision québécoise à présenter un personnage noir. Mais quels rôles Filiatrault a-t-elle confiés à son apprenti?

Dès la première saison, Brathwaite nous livre un numéro qui fait référence à la chanson fétiche du roi du blackface américain, Al Jolson. Brathwaite, fidèle aux prestations de Jolson, se peint le visage en couleur cendre, exagère grossièrement ses lèvres et porte l’uniforme classique des minstrel show. Enfin, pour adapter la vulgaire caricature Afro-Américaine au contexte québécois, Brathwaite écorche un accent haïtien (à la minute 11:20).

Cette création de Denise Filiatrault, véritable calque du blackface américain, nous confirme que la culture québécoise est bel et bien poreuse. Turp et les autres analphabètes de l’histoire du blackface Made in Quebec s’acharnent à nous le faire oublier.

«De me faire dire “vous faites des blackface”, je suis scandalisée, outrée et humiliée. En tant que directrice du Rideau Vert, je n’ai jamais fait ça, je ne ferai jamais ça de ma vie.» –Denise Filiatrault

Mme Filiatrault a-t-elle la mémoire courte? Si oui, elle n’est pas la seule.

« JE ME SOUVIENS…. DE QUOI? DE RIEN! »

Le devoir de mémoire est inscrit dans la devise du Québec lui-même. Toutefois, la Belle province ne peut évoluer en tant que société si elle s’encloître dans une mémoire sélective, encore moins dans une mémoire reconstituée. 35 ans se sont écoulés entre les deux blackfaces de Normand. Malgré de nombreuses tentatives menées par des révisionnistes chevronnés, les faits les trahissent. Comme nous l’a démontré Filiatraut en 1980, pour ne nommer que celle-ci, le blackface s’est greffé au contexte québécois. Il est grand temps que les Thomas incrédules assument cette réalité pour enfin abolir cette pratique dévolue.

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The Adventures of Diva Rachel: Stacey Dash’s Little Black Lies: When Blacks Agree with Bigots

Alternate title : Stacey Dash — Human Shield of House Negro ?

It’s painful to watch someone pimp themselves out for a paycheque. But Black people do it every day. Why? To “go along to get a long”, to make colleagues comfortable, to insure the few strands of opportunities that may come their way despite an unlevel playing field aren’t rubbed out.

This week, Stacey Dash traded her values for a check when she turned her back on the African-American owned media outlets which supported her career, and their audiences. The once still ‘Clueless’ actress-turned-Fox News commentator called for the elimination of Black History Month, the BET Awards and other venues to highlight talent which is otherwise eclipsed by the ubiquity of whiteness (see #OscarsSoWhite controversy 1.0 and 2.0). Too many bigots–blissfully unaware of the trick compensated ruse–salivate on Dash’s diatribe, wielding it like a weapon to uphold white supremacy.

The ruse has been employed for decades, and not just in the U.S. Banking on vulnerable people to lie to save their skin is one thing. To use these misguided statements, possibly offered under duress, as a catalyst for further marginalization of racialized groups is cruel. This tactic has often worked well for the establishment.

In the mid-1950s, Dresden, Ont. was like many segregated Canadian towns. Black and white residents led separate social lives. Restaurants, barbershops and even churches banned African Canadians from entering. Many merchants refused to serve people of colour.

When Black residents challenged the long-standing segregationist climate in a Dresden court room, the media descended on the south-western Ontario town to survey the racial row. To gage the sentiment of the townsfolk, they interviewed local residents. Curiously, the black resident this journalist interrogated was the area’s token sole Black police officer. When asked about the race-based discrimination enforced by the City (and, implicitly, his employer), the smiling policeman stated “there was no discrimination here”.

Were (white) journalists enlightened enough to decipher the white lie a Black employee uttered to comfort his Caucasian coworkers and keep his coveted job? None of the period articles I found were conclusive. However, it is entirely plausible that local bigots used this coerced headline to justify the racist status quo.

The same sad scenario has repeated itself in Quebec this week. CBC TV producer and Quebecois celebrity Louis Morissette took to his wife’s magazine, the public broadcaster’s airwaves and La Presse newspaper to share his artistic sorrow: his bosses forbid him from using blackface during Radio-Canada’s annual New Years’ Eve TV comedy special. Even worse, Morissette was – gasp! – forced to hire a Black actor to play a Black character on TV.

Blackface, a longstanding practice by which a white actor tars his face to play a black character, is back in style in Quebec. (Some say it never went out of style.)

Two afro-quebeckers vehemently and publicly defend blackface in French-speaking Canada: African immigrant-turned-CBC comedian Boucar Diouf and perennial token-black-character Normand Brathwaite, who notably got his career started by playing to Haitian immigrant stereotypes — much to the Québécois audience’s delight.

“This is not blackface,” Normand Brathwaite said. “I’d be pretty pissed off if someone imitated me in a year-end show and didn’t paint himself black, because I’m very proud of the colour of my skin.”

The Brathwaite-Diouf duo are often dragged to Quebec TV, radio and print to prop up bigot blackface-disciples, with a clear aim at silencing the vast majority of the black community which is offended by the practice. Brathwaite and Diouf work for the very Québec-based broadcasters and producers who repeatedly rely on blackface for comic relief. No one has questioned the dynamics by which Brathwaite and Diouf defend their masters remain in the good graces of Quebec’s white-dominated star système clique.

HUMAN SHIELDS or HOUSE NEGROS?
It’s a false binary. Journalists pull the strings of public sentiment by selecting biased spokespersons. The Stacy Dash’s of Quebec say what their employers want to hear. They’ve convinced many uninformed purelaine Quebeckers that blackface is no longer considered racist with their post-racial paradise. Regardless, the responsibility to present analysis of a racially-charged controversy isn’t on Stacy Dash or the Brathwaite-Diouf duo. It behooves competent journalists forgo editorial fools’ gold.

The adventures of a Franco Ontarian Viz Min Woman in Ottawa.
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